Chroniques Temporelles
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Quand le RP se joue du Temps
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

 

 An 1506 du Calendrier Solaire :..

Aller en bas 
AuteurMessage
Les Engrenages

Les Engrenages


Nombre de messages : 82
Date d'inscription : 09/04/2007

An 1506 du Calendrier Solaire :.. Empty
MessageSujet: An 1506 du Calendrier Solaire :..   An 1506 du Calendrier Solaire :.. Icon_minitimeLun 9 Avr - 20:17

Le vide n’est pas fait pour durer. Le vide n’est même pas fait pour exister. Sans plein, pas de vide. Toujours, il faut qu’il se remplisse. Petite boule de matière tapie sur elle-même. Point de lumière dans l’océan de noirceur. Expansion aléatoire, les atomes s’agglomèrent par affinité ou simplement par le jeu de la physique. Des schémas futurs prennent forme. L’arbre des possibles déploie ses premières branches. Le rien enfante un monde. Grondement sourd, vagissement originel.

Une étoile pour réchauffer le nouveau né. Quelques satellites pour lui tenir compagnie dans l’infiniment grand. Du bleu, du vert, de l’ocre, du blanc, avec lui apparaissent les couleurs. Le vide en prend plein les mirettes. Rond pour pouvoir danser librement avec ses acolytes, immense pour occuper une place de choix. Bouillonnant de tempêtes, de cyclones, de folie créatrice, il se forme et se transforme. Mutation permanente.

Avec lui le temps fait son apparition. Il s’installe et prend place. Il commence son œuvre de lenteur. Tout meurt et tout renaît. Le temps tourne la manivelle de la vie, il l’oblige à surgir et la contraint à repartir.

Période de stabilisation. Le monde a trouvé son équilibre. Le tri originel est terminé. Fini de soupeser les possibilités les plus résistantes à ses conditions. Ceux qui doivent le peupler sont enfin installés. Créatures en tout genre, le monde ne s’est pas privé. Il s’est offert ce qu’il y avait de mieux. Des plumes, des poils, des écailles, des racines, des feuilles dans le vent, des pattes, des ventres rampants et quelques spécimens à peau lisse et rose. La liste n’est pas exhaustive et jamais il n’y mettra le mot fin. Il aime se sentir chatouillé et gratouillé par toute cette faune, se sentir foui et éventré par toute cette flore.

Puis … ILS sont apparus. Une fois que les bipèdes pensant furent installés. Juste un petit plop dans l’espace temps. Une inflexion dans la trame du temps. D’un déchirement, d’une pensée éphémère, ILS ont émergé pour regarder « ceux qui croient savoir ».

L’humanité grouillante et galopante. Elle fourmille, se répand, prend possession des lieux. L’humanité a appris à vivre. Elle a découvert les moyens de se reproduire, elle a inventé les systèmes qui la dominent. Elle trime sous la chape de plomb qu’elle s’est créée. Ne jamais trop s’éloigner du règne animal, les racines de son émergence. Prédateur et proie. Elle a pensé à tout.

Une caste dominante, imbue d’elle-même, forcément supérieure face aux larves rampantes. Ces gens là ne dirigent rien, ils ne font que vouloir posséder. Ils affament ou récompensent, ils détruisent ou bâtissent, ils dévorent. Ronds de jambes, flonflons, gestes mielleux. L’ironie et le cynisme sont leurs armes. Malsains et décadents. Complots sans cesse renouvelés, passe temps comme un autre. L’ennui père de tous les vices. Les « Chronophages » : ainsi nommés car le temps n’est rien pour eux qu’un repas à engloutir sous leur pseudo domination.

Les autres, ceux qui triment sous le joug de ceux-là. Pas malheureux de leur sort d’ailleurs. Fourmilière besogneuse. Le quotidien louvoyant entre les travaux nécessaires à la survie et les quelques moments de liberté qu’ils osent s’octroyer. Peuple paysan, attaché à sa terre par le boulet de la conscience collective. Il y a longtemps déjà qu’ils maîtrisent plus ou moins bien, chacun à sa manière, les travaux de l’artisanat. Une culture orale, qui se transmet de génération à génération, de bouches en oreilles et d’oreilles en bouches. Ils se souviennent. Ils aiment accumuler les choses, petites ou grandes, trésors misérables et les revendre sur des marchés gigantesques qui envahissent les villes. Les bêtes de somme sont l’assurance de manger à sa faim. Comme il faut bien rêver, s’échapper des réalités, ils ont inventé un alcool, une drogue. La barque les emportant sur les rivières charrieuses d’oubli. Ils l’appelle : « Le passe ». Parce qu’il ouvre les portes du temps, une fenêtre sur l’après, l’avant. Quelques uns en ont abusé, ils sont restés coincés entre deux temporalités. Ni aujourd’hui, ni hier et encore moins demain. Ils croient … mais ne savent pas encore à quoi …
Revenir en haut Aller en bas
 
An 1506 du Calendrier Solaire :..
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» An 2147 du Calendrier Solaire :..
» Chroniquiens de l'an 1506

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Chroniques Temporelles :: Passé :: An 1506 du Calendrier Solaire-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser